COMBATTRE L’OGM N’EST PAS LA SOLUTION

Plusieurs personnes, face à l’inconnu sont réticentes. Une réticence qui alimente au meilleur des cas la méfiance et au pire des cas, le rejet catégorique de l’inconnu. Cette dernière attitude, très radicale, peut être une barrière très tenace au progrès.

Une des démarches les plus controversées, les plus critiquées aujourd’hui est celle de la science. Incomprise, discréditée ou combattue avec la dernière énergie, les solutions scientifiques ne semblent plus faire l’unanimité malgré toutes les garanties et les précautions déployées autour.

On accepte facilement un téléphone portable de dernière génération sous prétexte de suivre le progrès, on accepte facilement un traitement anticancéreux sans se poser la question de son mode d’obtention, on achète a grande fortune la dernière marque de voiture ou la France aurevoire sans connaître la technologie qui la maintient, ni même en se posant la question des risques potentiels d’une telle acquisition. Mais lorsqu’il s’agit d’organismes génétiquement modifiés, le ton change. Pire confusion entre la technologie, l’institution, les intérêts économiques et / ou politiques.

Et si les motivations étaient faussées ?

Les OGM ont sauvé et continueront de sauver des vies pas si loin de nous, et surtout plus proche que certains ne le pensent. Combien d’africains prennent des traitements antirétroviraux ?, combien se sont fait vacciner contre la rage et même l’hépatite B ? Combien de diabétiques prient jour et nuit pour que la dose d’insuline ne vienne jamais à manquer ? Combien souffrent du paludisme, combien ont perdu un être cher suite à ce mal  et combien espèrent que ce mal sera éradiqué définitivement?

L’espoir entretenu par de nombreux malades vient essentiellement de la révolution scientifique et des applications du génie génétique qui permettent de franchir la barrière de l’impossible d’autrefois. Combattre les OGM équivaudrait à éteindre la petite flamme qui les maintient encore. L’espoir, tout ce qui leur reste. Le nombre de vies qu’ils ont permis de sauver à travers le monde n’est certainement pas quantifiable. Et évidemment, on n’a jamais ouï dire qu’une personne sauvée par un traitement OGM se soit plainte du  fait d’avoir été guérie grâce à elle.

L’OGM n’est certainement pas ce que se représente la grande majorité de la population

Il n’est pas rare d’entendre sous nos cieux ‘’eh ! Ça c’est un poulet OGM, ça c’est une tomate OGM, ça c’est une carotte OGM…. Contrairement à la croyance populaire, l’OGM n’est pas le vulgaire, ni ce qui a moins de prix. Nos marchés ont récemment été envahis par des poulets de chair aux origines douteuses et qui ne sont nullement des OGM. Les produits maraichers qui suscitent parfois la curiosité et même la méfiance en raison parfois de leur couleur, leur taille ou même leur goût ne sont aucunement des OGM. Sur nos marchés, dans nos boutiques, il n’y a pas d’OGM. Les seuls OGM introduits au Burkina Faso sont soit en expérimentation dans des espaces confinés, soit en arrêt de culture et de commercialisation comme le coton Bt.

L’OGM pourrait être la voie du salut et la combattre  aveuglement aujourd’hui, serait couper l’espoir à de nombreuses populations.

Yalaokô