La biotechnologie au menu du parlement burkinabè

Le top départ du seminaire a été donné par Son Excellence Me Benewendé Stanislas SANKARA, Premier Vice Président de l'Assemblée Nationale

Le parlement est reconnu comme le lieu par excellence de l’expression de la volonté du peuple. Les parlementaires à travers leur pouvoir législatif contribuent à l’exercice et à la consolidation du modèle démocratique adopté par notre pays le Burkina Faso. Il n’est pas rare de dire que l’ignorance, le manque d’informations ou de communication créent la méfiance, la résistance et surtout donnent lieu à la spéculation. Les Chercheurs nationaux ont compris cela.

Les parlementaires ont suivi avec beaucoup d'attention les exposés des Experts

Ce jour 21 novembre, ils étaient à l’hémicycle à travers le Centre National de Recherche Scientifique et Technologique (CNRST), l’Institut de l’Environnement et des Recherche Agricoles (INERA) et l’Institut de Recherche en Science de la Santé (IRSS) pour présenter aux Élus nationaux deux thématiques d’actualité sur les biotechnologies agricoles et les biotechnologies en santé.

Pour rassurer, le Dr. Oumar SANOGO, Délégué Général Adjoint du CNRST d’affirmer que «Nous avons un mot d’ordre ; notre Recherche n’est pas légitime lorsqu’elle ne soutient pas le développement » et c’est en cela qu’il est impératif pour les Élus nationaux de disposer des bonnes informations pour des prises de décisions éclairées et responsables.

L’intervention des Experts du jour a capté l’attention de l’auditoire sur des questions essentielles comme la biotechnologie agricole, les organismes génétiquement modifiés (OGM), le coton Bt, le niébé Bt, le maïs Bt, le moustique génétiquement modifié…

Les Chercheurs ont recu les félicitations et les encouragements des Elus nationaux

La première communication, livrée par le Dr Edgar TRAORE, Chargé de Recherche à l’INERA, Généticien en amélioration de plantes et aussi Coordonnateur du Forum Ouvert sur la Biotechnologie Agricole (OFAB-Burkina) a porté sur l’application de la biotechnologie moderne à l’agriculture. De l’apparition de l’homme il y’a 5 millions d’années, l’utilisation de la biotechnologie traditionnelle depuis 4 milles ans, la découverte de l’ADN en 1953 au génie génétique, les parlementaires ont été outillés. Les activités menées par l’INERA en termes d’amélioration et de création variétale de même que les ambitions de promotion de nouvelles technologies agricoles du génie génétique ont été présentées. Pour le Dr Edgar TRAORE, la technologie Bt est une alternative aux nuisibles comme le ver du cotonnier, Maruca vitrata pour le niébé et la Chenille légionnaire pour le maïs.

Le Dr Edgar TRAORE a présenté aux Députés une communication sur les biotechnologies modernes en agriculture.

La seconde communication a été livrée par le Dr Abdoulaye DIABATE, Principal Chercheur à l’IRSS dans le cadre du projet Target Malaria dont l’objectif est de développer une technologie pour lutter contre le paludisme à travers la transformation génétique du moustique responsable de la malaria. Selon le communicateur sur la question, plus de 3000 espèces de moustiques existent de par le monde et  en Afrique on en trouve approximativement 800. Mais le projet ne vise qu’une seule espèce, notamment Anopheles gambiae.  Il estime qu’un fois cette technologie mise au point environ 400 milles enfants pourront être sauvés chaque année. Car à ce jour un enfant meurt du paludisme chaque 2 minute. « Personne ne va montrer son village par la main gauche » comme aime bien le dire Dr DIABATE.  Il est convaincu que la technologie du gene drive peut contribuer fortement à résoudre une équation pour l’éradication définitive du paludisme pour peu que les uns et les autres mettent en avant l’intérêt supérieur de la nation car rajoute-t-il, « la science est dans les labos et pas dans la rue ».

La seconde communication, présentée par le Dr Abdoulaye Diabaté a porté sur le Moustique génétiquement modifié.

OFAB-Burkina